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REVENU
27.06.2017

Etats généraux de l’alimentation : réaffirmer le rôle du syndicalisme agricole

Promesse de campagne de Macron, la tenue rapide d'états généraux de l'agriculture et de l'alimentation. La première réunion concernant leur programmation s'est tenue le 26 juin. La Conf y était et livre le contenu de ses assises et son analyse.

 

Ce qui est prévu : des assises en 3 temps


A l'issue d'une réunion de lancement et de deux journées de partage d'éléments de diagnostic, les travaux des Etats Généraux de l'Alimentation s'articuleront autour de deux chantiers et d'une consultation publique en ligne et dans les territoires :

  • Le chantier prioritaire de la création et de la répartition de la valeur du 17 juillet au 30 septembre
  • Une consultation publique au cours de l'été en ligne, couplée avec des débats organisés dans les territoires
  • Un second chantier sur une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous du 1er septembre au 30 octobre

Les chantiers seront subdivisés par ateliers thématiques (8 ateliers envisagés à date pour le 1er chantier, 6 pour le second), chaque atelier réunissant une trentaine de personnes. Afin de partir d'expériences concrètes, les ateliers feront intervenir en introduction 2 grands témoins qui peuvent être un acteur économique, un élu, un porteur de projet…qui ont réussi dans la mise en œuvre d'un projet innovant.

Les ateliers seront animés par un président issu des parties prenantes (agriculteur, entreprise, professionnel, association…) appuyé par un rapporteur issu de l'administration.  Chaque atelier se réunit trois fois, chaque réunion durera une journée afin de faciliter la création d'une dynamique de groupe.


 

Ce qu'en pense la Conf : Une bonne intention, mais déjà  des craintes

 

La Confédération paysanne considère ces états généraux comme une occasion importante de mettre sur la table une série de changements fondamentaux qui permettront un meilleur partage de la valeur ajoutée en agriculture.

Depuis un an, nous travaillons sur la remise en cause du droit de la concurrence, sur l'interdiction de la vente à perte. Nous avons même été obligés de déposer plainte contre les laiteries pour dénoncer l'extorsion que subissent les paysans. Nos assises de l'alimentation en janvier 2017 à Saint-Denis avaient déjà été l'occasion de mettre autour de la table citoyens et paysans. De même nous avons sollicité plusieurs parlementaires pour leur demander de s'engager en faveur d'un débat parlementaire sur le revenu des paysans.

Nous ne pourrons donc pas nous satisfaire d'Etats généraux qui passent à côté de leur mission principale : comment rémunérer de manière juste les paysans et comment produire l'alimentation qui correspond aux attentes des citoyens ?

Nous sommes par ailleurs étonnés de l'attitude de la FNSEA** qui se borne à négocier l'amplitude de l'asservissement des paysans aux industriels et à la grande distribution. En effet, pour obtenir un meilleur partage de la valeur ajoutée, il ne faudra pas se satisfaire de parler exportation, adaptabilité et investissement. Nous prenons acte de la volonté des Jeunes Agriculteurs de remettre en cause la Loi de Modernisation de l'Economie (LME) et de défendre un modèle d'exploitation familiale : nous sommes disponibles pour travailler avec eux dans ce sens.

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