Home > le Réveil Paysan > n° 137 - juin 2025
Partager :

le Réveil Paysan


20 euros (4 numéros) par an pour
  • s'informer avec un autre regard sur l'actualité agricole du Rhône
  • soutenir la Confédération Paysanne du Rhône


(Bulletin d'abonnement en bas de cette page)

Vous pouvez consulter l'edito et le sommaire du numéro en cours. Les anciens numéros sont téléchargeables 3 mois après leur sortie (voir-ci-contre, rubrique "archives")

 

Un journal régulier et de qualité


Depuis 3 ans, de gros efforts ont été faits pour améliorer le contenu et la présentation du Réveil Paysan. Aujourd'hui, le nombre d'abonnement est en hausse et tout le monde s'accorde à dire que le journal est clair, facile à lire, avec des sujets intéressants et locaux qu'on ne lit pas ailleurs.



Un autre éclairage agricole


La Chambre d'agriculture du Rhône, qui est pourtant la maison de tous les agriculteurs,  finance exclusivement l'hebdomadaire agricole du syndicat majoritaire. Imaginez un instant qu'une chaîne publique ne diffuse que les communiqués de presse du parti au pouvoir ! En vous abonnant au Réveil Paysan, vous aurez un autre éclairage sur l'actualité agricole du Rhône, pour vous faire VOTRE opinion.



Une façon de soutenir la CP69


En vous abonnant, vous permettez à la Confédération Paysanne de continuer à donner la parole à d'autres voix paysannes. Paysans et paysannes du Rhône, vous pouvez aussi adhérer pour faire vivre nos idées, défendre
l'agriculture paysanne et œuvrer pour la défense de notre revenu et de nos droits.


Le numéro du mois

n° 137 - juin 2025
Editorial
Sommaire Dossier Archives

Editorial

Courir oui, mais dans quel sens ?





Ça y est, c'est parti ! Dans tous les coins de la campagne, ça fane, ça plante, ça sulfate. Il reste peu de place où la main ne passe et repasse ! Le printemps c'est stressant, beaucoup de choses s'y jouent, pour le reste de l'année. Mais l'excitation de sortir de la torpeur hivernale prend vite le dessus. Alors on fait chauffer les muscles, les machines et les téléphones, et on fonce vers les champs. Et on ne s'arrête plus pour lire, écouter ou réfléchir...


Et pourtant, il y a peu, nous élisions nos représentants en Chambres d'agriculture. N'était-ce qu'une respiration politique avant de se remettre la tête dans le guidon ? Nous pourrions le croire, car bien que des lignes aient bougé, à la Chambre on prend les mêmes et on recommence. Heureusement, grace à un campagne dynamique, la Conf se maintient à presque 32 % (3 sièges). Mais, la liste historiquement dominante a pris du plomb dans l'aile, au profit d'une autre opposition qui surfe sur le ras-le-bol général, sans rien proposer d'autre qu'un glissement vers l'extrême-droite. Le libéralisme qui glisse vers le fascisme… ça rappelle bien des choses.


La radio qui tourne dans le tracteur, ou autres lorgnettes par lesquels le monde se donne à voir, nous présentent un menu bien terne. En entrée, guerres commerciales, sauce Dallas, ou comment oublier l'absurdité de la mondialisation grâce à un pseudo-suspens aux droits de douanes et libre-échange. Plat principal : guerres idéologiques, idéales pour broyer des minorités tout en donnant des occasions aux voisins de diviser les opinions pour mieux régner. En guise de fromage, quoi de mieux qu'une météo « normale » pour prouver que le dérèglement climatique, ça n'existe pas… sauf pour les inondations…et le gel... et la grêle… et bientôt la canicule et le sec.


En dessert, une spécialité française, portée par un soi-disant agriculteur de Haute-Loire dénommé Laurent Duplomb. C'est un projet de loi pour la compétitivité agricole. Bien entendu, un sénateur qui a cumulé diverses responsabilités aux JA*, à la FDSEA*, la chambre, Sodiaal, parrainé Laurent Wauquiez, et j'en passe… il n'allait certainement pas nous orienter vers la biodiversité, la transmission des fermes ou la densification des campagnes. Cependant, c'est un tournant de plus qu'il propose, vers toujours plus de libéralisation. Cette fuite en avant nous la connaissons bien. Elle a fait ses preuves dans le sens négatif du terme, et lorsqu'on essaye de prendre du recul, on voit bien qu'elle aboutit à une dangereuse perte de sens. Productivité ? À quoi bon sans revenu… Compétitivité ? À quoi bon dans des campagnes vides… Allègement de la réglementation ? À quoi bon, en pleine crise écologique et climatique… 

Ce contexte morose donne envie de remettre les bottes et s'en retourner au champs. Mais il est là le sens de notre métier, nous devons défendre ce qui nourrit nos convictions, nos valeurs :  notre belle campagne rhodanienne si diversifiée, avec nos circuits courts, nos labels Bio, AOP* ou autres, nos CUMA, nos associations ADDEAR, CAJ, groupes locaux Conf', etc. qui font vivre un réseau. Rien de tel pour chasser le spleen qu'une belle campagne vivante où ça brasse dans tous les coins ! Une campagne où ça discute, ça échange, ça se rencontre ! Et ça se mobilise quand il le faut ! Une campagne qui met du baume au cœur pour repartir au combat ! 

 

Guylain GRANGE

Eleveur à Frontenas

NOUS CONTACTER Mentions légales Confédération Paysanne du Rhône
58 rue raulin - 69007 LYON - 07 56 82 12 57 - 69[at]confederationpaysanne.fr