Un abattoir mobile pour une moindre souffrance animale / Soirée-débat dans le Rhône mardi 13 novembre
les éleveurs sont attendus à 20h30 à la salle du mille club
Un camion-abattoir et un nouvelle filière longue pour les éleveurs
C'est enfin possible ! La Confédération paysanne a obtenu une belle avancée, notamment grâce au travail acharné d'Emilie Jeannin : un article dans la Loi issue des Etats généraux de l'Alimentation, permet l'expérimentation d'abattoirs mobiles pendant les quatre prochaines années.
Emilie, qui élève avec son frère environ 200 bovins charolais sur une surface globale de 260 Ha, explique : « Mieux vaut transporter de la viande que des bêtes ! L'abattage des animaux à la ferme dans des camions dédiés permettra de supprimer le stress lié au transport et à l'ambiance des abattoirs actuels. » Et au passage de répondre aux attaques des vegans de la meilleur des manières.
C'est au cours d'un récent voyage en Suède que la jeune éleveuse découvre le fonctionnement d'une unité mobile d'abattage, mise en place par Britt-Mary Stegs : 2 camions avec remorques, avec des jonctions installées entre les différentes unités, conforme aux normes européennes. Le piège (une grille) est installé entre la sortie de la stabulation et une prairie, où d'autres animaux attendent. Au moment où la grille se referme, l'animal est étourdi. « Il croit sortir en pâture et à aucun moment, il ne se rend compte qu'il va mourir. Il ne subit aucun stress. » explique la jeune éleveuse.
La société bœuf éthique est née en 2016 et a eu le temps de préparer son projet pour accueillir cette avancée législative. Elle devrait alors prochainement accueillir le premier abattoir ambulant de bovins en France. « Le camion devrait arriver en 2019. Il proviendra de Suède et coûtera un peu plus d'un million d'euros » explique Emilie. Il s'agit là de la création d'une toute nouvelle filière : ce ne sont pas des éleveurs qui achèteront ce camion mais bien la SAS. « Le bœuf éthique s'occupe de l'achat du camion et de l'embauche des cinq personnes sur la chaîne d'abattage. La société achètera les animaux vivants en fermes et s'occupera de l'abattage, la découpe, la maturation puis la revente de la viande en GMS, boucheries, collectivités locales, etc. » Pour le moment, pas de prestation envisagée, mais il sera possible pour l'éleveur de conserver une ou deux bêtes sur le lot, pour la valoriser lui-même. L'expérimentation devrait commencer en Côte d'or et s'étendre par la suite sur l'ensemble du bassin allaitant. « Le projet intéresse beaucoup d'éleveurs. Les déplacements seront d'abord restreints, le temps de tout maîtriser puis nous irons dans les régions où il y aura de la demande. ».
Emilie JEANNIN sera dans le Rhône, a Lamure sur Azergues, ce mardi 13 novembre, pour présenter le projet et répondre aux questions des éleveurs que la démarché intéresse. En circuit court ou long, n'hésitez pas à venir à sa rencontre, elle connaît le dossier « abattoirs » sur le bout des ongles !
Vidéo d'Emilie JEANNIN sur web-agri
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Affiche évenement
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