Home > Actualités > Indemnisation Drosophile suzukii : Aller au bout de la démarche
Partager sur :
FRUITS ET LÉGUMES
24.02.2017

Indemnisation Drosophile suzukii : Aller au bout de la démarche

24.02.2017 -

le Rhône sera indemnisé pour les pertes de récoltes 2016

La directive précisant les modalités d'indemnisation des paysans pour les pertes de cerises dues à la drosophile suzukii en 2016 a été publiée au journal officiel. Les infos et la réaction de la Conf

 

L'info

Les modalités d'indemnisations sont connues

 

Le montant minimum de l'indemnisation ne peut être inférieur à 500 € avec transparence des GAEC.

Pour le Rhône, les références suivants ont été retenues sur les cerises :

  • prix HT de référence : 2,06 € HT
  • rendement de référence :  8000 Kg / Ha
  • frais de récolte non engagés :  2529 €HT / Ha

Sont éligibles les paysans ayant un inventaire verger à jour en 2016 (ou aides PAC*), mettant en oeuvre une stratégie de protection sanitaire.

 

 

L'info Conf en +

Il est exigé que le-la paysan-ne qui fait la demande puisse fournir une déclaration PAC* ou un inventaire verger. Pour ceux-celles qui n'ont ni l'un ni l'autre, après un coup de tel à FranceAgriMer (au siège) à priori il est possible de fournir un inventaire verger réalisé au moment de la demande d'indemnisation, la DDT ou la chambre devant être en mesure de fournir au paysan-ne les informations nécessaires pour établir cet inventaire. Cependant, nous n'avons pas beaucoup plus d'infos que ça. Donc si des paysan-ne-s se trouvent en difficulté concernant l'établissement de cet inventaire (ou tout autre point relatif à cette demande d'indemnisation), merci de faire remonter pour pouvoir vous appuyer au mieux.

 

 

L'avis de la Conf

Aller au bout de la démarche

 

Même si des ajustements sont encore à faire (possibilité de fournir avec la demande un inventaire verger pour ceux qui n'en ont pas encore, intégration des départements pour l'instant exclus du programme), il était temps de signifier aux producteurs qu'ils seraient soutenus par les pouvoirs publics pour affronter les dégâts considérables causés par ce ravageur. L'interdiction, absolument nécessaire, du diméthoate, ne peut se faire sans un soutien cohérent aux producteurs.


La Confédération paysanne continuera à lutter pour l'interdiction de cet organo-phosphoré, dangereux pour les paysans, leurs salariés, et les consommateurs, et qui faisait planer la menace d'un accident sanitaire sur toute la filière cerise. Les pertes de cette année ne peuvent justifier de dérogation pour l'année 2017 ! Par ailleurs, la clause de sauvegarde, mise en place pour empêcher l'importation de cerises traitées au diméthoate, doit être prolongée. Reculer sur ces deux acquis reviendrait à détruire le cercle vertueux qui avait permis, à la suite de l'initiative française, que plusieurs autres pays fassent aussi le choix de l'interdiction.


Le maintien de ces mesures doit maintenant s'accompagner de dispositions économiques bien plus ambitieuses que des indemnisations au coup par coup et largement insuffisantes au regard de la situation. C'est d'un soutien financier pérenne et volontaire qu' ont besoin les producteurs de cerises et plus largement de fruits pour engager sur leur ferme une transition permettant de vivre décemment et de sortir des pesticides. En complément, la recherche de solutions alternatives doit être encore renforcée. Un plan d'aide à la protection du verger de cerisiers au moyen de filets anti-insectes, solution non-toxique efficace, doit être étudié au plus vite.


La protection de la santé des paysans et des consommateurs ainsi que le maintien de productions locales doivent être des objectifs concomitants. Les premières actions sur le diméthoate ont démontré que c'est possible. Il faut maintenant aller au bout de la démarche pour permettre aux paysannes et paysans de poursuivre leur activité et à la filière cerises d'opérer un changement qui aurait valeur d'exemple.


Pour la Confédération paysanne, l'agriculture est destinée à nourrir sainement la population. A l'inverse, le recours massif aux pesticides, ruineux à tous points de vue pour la collectivité, est avant tout l'outil d'une guerre des prix inepte entre paysans et entre bassins de production. Il est donc urgent de penser la problématique des pesticides dans son contexte économique et commercial.

 

NOUS CONTACTER Mentions légales Confédération Paysanne du Rhône
58 rue raulin - 69007 LYON - 04 78 38 33 97 - 69[at]confederationpaysanne.fr