Couvre-feu : une exception pour la vente directe !
Si la question des pics de fréquentation nous questionne d'un point de vue sanitaire (tout le monde va aller s'entasser dans les supermarchés le week-end), ce couvre-feu va aussi pénaliser le monde paysan qui va se retrouver avec des produits sur les bras.
Les paysans et paysannes en vente directe ont redoublé d'effort depuis le début de la crise sanitaire pour assurer l'approvisionnement des populations en produit frais et locaux. Faute de dérogation et d'aménagement, ce couvre-feu à 18h va générer des difficultés d'écoulement de leurs produits, du stress et de l'épuisement.
La Confédération paysanne a tout de suite alerté le Ministère de l'Agriculture pour demander que soit ajoutée, aux motifs de dérogations au couvre-feu, la possibilité de se rendre sur le lieu de distribution d'une AMAP ou de tout autres lieux de vente directe de produits alimentaires et sur les marchés du soir.
Au niveau du Rhône, nous avons fait part également au Préfet de l'épuisement et du grand découragement des paysans et paysannes de notre département face à l'instauration de ce couvre-feu.
Il ne faut pas reproduire les erreurs du premier confinement, qui avaient fortement pénalisé les paysan.nes vendant sur les marchés, au profit de la vente en grande distribution jamais inquiétée.